L’an deux mil vingt et le vingt-et-un avril, l’association Secours Ouaka a organisé dans la salle de réunion de la maison des jeunes du huitième arrondissement de Bangui, un atelier de renforcement de capacité sur les droits de l’homme et la justice transitionnelle.
La Cour Pénale Spéciale a été invité par l’entremise de son porte-parole et de sa responsable de sensibilisation à présenter la contribution de cette institution au succès de la justice transitionnelle. Pendant une heure et trente minute les délégués de la Cour Pénale Spéciale (CPS) ont exposé à la trentaine de participants le mandat et les procédures judiciaires devant la CPS. Le nombre de juges, les différentes chambres, les unités d’aide légale et de protection des victimes qui sont des innovations de la cour pénale spéciale ont été passé au crible aux participants. Ces exceptions non-existantes dans les juridictions ordinaires et qui consacrent la transversalité de la cour ont été longtemps débattu par les participants car pour eux si nos juridictions adoptaient le principe de la gratuité de l’accès à la justice, les populations auraient moins de difficulté à recourir à la justice.
La jeunesse a exprimé les attentes de la population centrafricaine envers la justice transitionnelle, notamment l’aspiration à la paix et à la concorde nationale tout en encourageant la lutte contre l’impunité pour un développement durable. Le pardon dont l’amnistie est l’une des caractéristiques ne doit plus constituer une panacée pour la paix et la sécurité. La responsabilité pénale doit être la règle pour tout citoyen qui enfreint les normes de sécurité nationale ou qui contribue à la mise en danger de l’ordre public.
Les recommandations issues de cette présentation à l’Association Secours Ouaka peuvent être résumés en la confiance et aux attentes multiples envers la cour pénale spéciale qui devra être un modèle de réussite juridictionnelle.