En présence, d’une dizaine de journalistes, contexte COVID 19 oblige, le porte-parole de la CPS, Théophile MOMOKOAMA et le Coordonnateur du RJDH, Sylvestre SOKAMBI, ont fait le bilan des activités menées durant ces 7 derniers mois.
Après les mots introductifs du modérateur Judicaël YONGO, journaliste reporter à RJDH et rédacteur en chef de ce média, la parole fut donnée aux deux panelistes pour leurs propos liminaires.
Pour le PP de la CPS, l’exécution de ce programme radiophonique avec le RJDH s’inscrit dans la mise en œuvre du plan de communication de la CPS, qui se veut multiforme. Il a vocation à s’appuyer sur divers supports pour toucher le plus de personnes possibles. C’est donc à la suite d’un processus sélectif, que le RJDH a été retenu pour la réalisation de ce projet dont les différents formats proposés (des chroniques, des sketchs, des magazines, des émissions interactives, des émissions publiques) furent très attractifs.
Au terme de ces 7 mois, M. MOMOKOAMA a souligné que les objectifs ont été atteints et a tenu à féliciter au nom des autorités de la Cour Pénale Spéciale toute l’équipe de la radio Fréquence RJDH.
En termes de résultats concrets, on peut retenir, que de larges progrès ont été mesurés dans l’appréhension et la compréhension de la CPS par les auditeurs. Progressivement, ils se sont installés dans la posture d’auditeurs informés, qui exigent désormais qu’elle remplisse au plus vite son mandat recherchant et jugeant les auteurs, co-auteurs et complices des graves crimes relevant de son mandat. Le Porte-parole de la CPS a profité de l’occasion pour faire un bilan avec les journalistes, des principales avancées de la CPS depuis le démarrage des activités judiciaires il y a un an et demi, mais également des développements récents.
Quant au Coordonnateur du RJDH, il s’est félicité du succès qu’a eu cette coopération CPS-RJDH au service de la promotion de l’accès à la justice et des droits de l’homme en RCA. Il a indiqué sa satisfaction d’avoir pu s’intéresser en profondeur au travail de cette juridiction hybride chargée de poursuivre et de juger les cas de violations graves des droits humains et du Droit humanitaire international. Il a surtout noté que grâce à la mise en œuvre de ce projet, toute l’équipe de RJDH a pu renforcer ses capacités dans les domaines touchant la justice en général et plus particulièrement la CPS et ses domaines de compétences. Désormais, a-t-il confié, « le RJDH est assez outillé pour accompagner la CPS dans ses activités judiciaires qui doivent mener sous peu, à la couverture des procès de façon très professionnelle ».
Par la suite, un temps d’échanges a été consacré aux professionnels des médias présents et leurs interlocuteurs. Les préoccupations soulevées par les journalistes se sont articulées autour des questions suivantes :
- Quelles réponses donner aux populations affectées par rapport à leur sensation de « lenteur » des procédures devant la CPS ?
- Les potentiels « clients » de la CPS étant des grands criminels, quelles sont les mesures qui sont prises pour leurs détentions dans des conditions hautement sécurisées pour éviter les évasions, qui se sont déjà produites à la maison carcérale de Ngaragba ?
- Pour informer les victimes des crimes commis par les groupes armés, est-ce que la CPS va se déployer sur les sites comme à Lemouna et Koundili, dans l’arrière-pays ?
- Pourquoi la CPS ne s’attaque-t-elle pas aux « gros poissons » que sont les chefs des groupes armés connus de tous ?
- Quelle est la suite donnée aux activités de formation des journalistes par la CPS ?
- Est-ce que le RJDH et la CPS sont satisfaits des résultats de cette collaboration et quelle est la suite ?
Toutes ces questions posées par les journalistes présents, ont eu droit à des réponses de la part des panélistes et a permis à ceux-ci d’encourager les professionnels des médias à s’investir davantage dans la couverture des activités judiciaires de façon exacte et équilibrée.