Après une licence en droit obtenue auprès de l’Université de Neuchâtel, madame Elena Catenazzi a poursuivi sa formation avec un postgrade en Economic Crime Investigation, elle a, ensuite, obtenu un Certificate of Advanced Studies pour la magistrature. Madame Elena Catenazzi a débuté sa carrière au sein du Crédit Agricole Indosuez SA en tant que spécialiste pour la lutte contre la criminalité économique, plus spécifiquement le blanchiment d’argent, la corruption et la fraude.
En 2005 elle a été élue Juge d’instruction fédéral. Elle a œuvré 14 ans pour la magistrature fédérale suisse en traitant des crimes complexes, volumineux et avec des ramifications internationales, d’abord comme Juge d’instruction et ensuite comme Procureure.
Au Ministère public de la Confédération elle a été affectée successivement au sein des divisions du terrorisme, du droit pénal international et dans les délits économiques.
Ces expériences lui ont permis d’acquérir des compétences, aussi diversifiées que spécifiques. Avec succès, elle a conduit/collaboré avec des collègues dans le cadre de procédures pénales en Suisse les plus sensibles, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption, du droit pénal international, du financement du terrorisme, des organisations criminelles et du blanchiment d'argent sur grande échelle.
Madame Elena CATENAZZI parle couramment 6 langues, elle a été chargée du traitement de demandes d’entraide pénale internationale et en cette occasion, elle a eu des contacts avec des autorités judiciaires de nombreux pays de tous les continents.
Elle a également œuvré comme juge des mesures de contrainte tranchant sur des questions liées à la mise en détention provisoire sur proposition du Ministère public, ainsi qu’à l’autorisation de mesures qui portent atteinte aux droits fondamentaux du prévenu, telles que la surveillance des télécommunications et des relations bancaires.
En outre pendant une année, en 2009, elle a été mise à disposition par le gouvernement suisse en tant qu’experte dans le cadre d’une mission auprès de la CICIG, une organisation internationale indépendante chargée d'assister les autorités guatémaltèques lutte contre les groupes paramilitaires illégaux et la corruption.
Durant cette mission au Guatemala elle a eu l’occasion de se pencher sur des questions de droit pénal international, notamment, les crimes contre l’humanité et de génocide et leurs implications financières, la justice transitionnelle, ainsi que le au trafic de drogue à grande échelle.